Introduction
Tantôt auteur, metteur en scène et chorégraphe, souvent interprète, ou encore réceptacle d’élans manifestes, Mauro Paccagnella a fondé sa compagnie à partir d’interférences et de dialogues pluriels qui laissent place à une réelle dynamique collective. Les diverses créations portées par la Compagnie résultent en effet des relations possibles générées par le chorégraphe.
Le projet dramaturgique de la Compagnie Wooshing Machine se constitue dès lors au regard d’une correspondance de désirs et de temporalités réciproques rassemblés autour de la figure prolifique de son fondateur.
Aussi, la notion de cycle représente dans ce contexte particulier un processus où la complémentarité et les compétences parallèles de chaque individu deviennent l’aspiration même du protocole de production des œuvres. Le travail de la Compagnie Wooshing Machine affirme comme exigence première de ne s’imposer aucun itinéraire unique, mais bien au contraire d’explorer et de voir s’épanouir des directions multiples, voire contradictoires.
C’est pourquoi, l’horizon temporel de Wooshing Machine se rythme à partir d’une pratique du temps long de la recherche et de l’engagement. Un temps où la valeur de toute proposition artistique s’établit à partir de la multitude des temporalités perçues et vécues.
La diversité des cycles présentés par la Compagnie depuis sa création en 1998 démontre cette capacité propre au chorégraphe d’accorder des polychromies complexes. Et la tonalité des œuvres demeure toujours joyeuse et légère, qu’elles évoquent la mémoire, l’identité, le corps ou la fragilité de nos existences corporelles ou sociales.
C’est par la répétition de ce motif, celui d’une attention toute singulière portée à l’autre et aux liens dans leur simplicité, que s’inscrit le caractère cyclique des créations de Wooshing Machine. Une cyclicité construite à partir d’une émulation abondante et collective, toujours à taille humaine.